Retours sur La Tour d’Argent 2024
Des photos et les coulisses… vous en rêviez ? ou pas !
Peu importe au final : voici l’article. Vous lisez … ou pas 🙂
Le concept de ce tournoi, dès la première édition en 2023, est de mêler combat lourd et léger : du béhourd le samedi, du béhourd léger le dimanche, parce que ces deux disciplines sont sœurs et qu’il nous semble important, à nous qui partons du léger pour amener nos sportifs vers le lourd, de rendre ce lien visible et effectif.
Ainsi l’édition 2024 n’a pas dérogé à la règle et a été sur ce plan un beau succès : sur les 47 combattants inscrits, 12 se sont alignés sur les deux jours, dont 8 que nous n’avions jamais vu sur une compétition de béhourd léger.
Notons aussi que l’ensemble de la compétition a été complète en moins de 10 heures le jour de l’ouverture des inscriptions et nous avons dû mettre en place une liste d’attente. Nous ne nous y attendions pas !
Bref, tout s’annonçait bien pour cette édition 2024 du tournoi de La Tour d’Argent.
Des préparatifs à l’installation
Pour l’édition 2023, la SAEA Paris nous avait prêté sa lice et nous les en remercions grandement ! Voyant la bonne tenue de cet événement, nous avons pris la décision de nous autonomiser en fabriquant notre propre lice. Nous avons décidé de nos aligner sur le modèle adopté par la SAEA Paris et la SAEA Aveyron : l’objectif est ainsi de rendre compatible nos équipement respectifs pour fusionner deux lices de duel afin de présenter une grande lice pouvant, un jour, accueillir de la mêlée.
Bref, chez nous c’est Romain Tournemire qui est chargé du projet. Aussitôt il s’attache à réaliser un modèle 3D de la lice sur les cottes transmises par Thomas Chariot et on se met à la recherche des matériaux.
Pierre-Emmanuel Guerton nous délivre d’un grand poids à nous fournissant le bois parfait pour cette lice et les découpes commencent à l’automne 2023.
Et arrive rapidement le premier problème : nous avons beau avoir quelques équipements grand public de menuiserie, découper le bois n’est pas une mince affaire et nous passons beaucoup de temps pour déligner les poutres … pour arriver – en plus ! – à une qualité de découpe plus de moyenne. C’est pas droit, c’est pas net, c’est pas précis : ce n’est pas bon.
Heureusement, un voisin curieux s’intéresse à notre travail. Quelle chance ! Il est menuisier et a toutes les compétences et l’équipement dont nous avions besoin ! C’est ainsi que Michael Passi entre dans le projet. Grâce à lui le travail avance à grand pas, il solutionne plusieurs de nos problèmes techniques et nous permet de valoriser un maximum de nos chutes. Un immense merci Michael !
Quelques semaines avant la Tour d’Argent, nous testions un premier montage de la lice :
Quelques réglages, quelques ajustements…
Mais à force d’intelligence collective, nous arrivons à assembler l’ensemble grâce aux pièces métalliques que Romain nous a fait sur mesure.
En parallèle, Cyril nous confectionnait de magnifiques trophées pour la compétition :
- pour les vainqueurs des duels de profight lourd, ces trophées en époxy :
- et pour les vainqueurs des différentes catégories de profight léger, ces boucliers :
Le nom du vainqueur sera écrit à son dos et il ou elle le conservera pendant toute une année avec l’obligation de le ramener au prochain tournoi de la Tour d’Argent pour le remettre en jeu !
Côté cuisine aussi, ça s’active à quelques jours de la compétition. Alexandra reprend le modèle testé au Tournoi d’Hiver et propose des plateaux repas sur réservation uniquement.
Au menu ce weekend : crudité, poulet mariné, pennes et sauces basquaise / forestière, fruit. Miam !
Et le jour J, à 6h du matin, le staff des Écuyers se retrouve au gymnase pour tout installer.
Et quelques heures plus tard, le gymnase est prêt. Saluons de nouveau les deux Thomas (Chariot et Gronin) qui se sont démenés pour nous livrer le sol de lice à temps pour l’événement (= la veille au soir !).
Tout est en place à l’heure. Ouf.
Elle n’est pas belle notre lice ????
Allez, on est presque prêts : il ne reste plus à finaliser l’installation des trophées au vu de tous, histoire de motiver les combattants !
Samedi 9 mars : compétition de profight
Les combattants sont rassemblés par Gronin, responsable du Béhourd Duel à la Fédération Française de Béhourd, pour le briefing de début de compétition et l’explication des règles. Ce tournoi permettra de tester des évolutions réglementaires proposées par la fédération Buhurt International.
Les arbitres ont terminé de vérifier la validité réglementaire des armes. Eux aussi font leur briefing : plusieurs arbitres sont encore au niveau aspirant et viennent se perfectionner sur ce tournoi.
Le speaker, Dad’s Bear, se prépare de son côté.
Il officiera toute la journée, annonçant, commentant, expliquant, pour le public dans le gymnase tout autant que pour les spectateurs qui suivent le live sur les réseaux. Bravo à lui !
Les combattants sont équipés, prêts à en découdre.
Exit la scène que nous avions installée l’an dernier : la montée et descente pour les combattants en armure n’était pas des plus facile. Mais nous avons maintenu la présentation des combattants !
(désolé pour la qualité des photos… notre équipement n’était pas adapté ! Et navré pour ceux qui n’apparaissent pas dans cette galerie : vos photos étaient vraiment inexploitables… Promis on fera mieux l’an prochain !)
C’est parti ! Les combats s’enchaînent. Tous les sportifs sont venus pour faire un combat unique de 3 manches de 2 minutes.
C’est la première fois en 6 ans d’événements sportifs que nous remplissons à ce point les tribunes du gymnase : des jeunes, des vieux, des familles, des curieux qui ont fait des kilomètres pour découvrir notre sport.
Le dernier combat de la journée avait un enjeu tout particulier : la ceinture de champion catégorie poids super lourd. Florian Piquet (Auvergne Béhourd), tenant du titre, avait choisi ce tournoi sur ses terres pour remettre en jeu sa ceinture.
Il allait être opposé à un challenger de qualité : Maximilien Hamon-Rahuel, du club Martel.
Match engagé, comme il se doit, qui a vu une domination de Florian en première manche :
Une seconde manche incertaine, à la domination moins franche… Puis une troisième voyant Maximilien prendre le dessus !
Pour le plus grand plaisir du public !
Au final, après un magnifique combat, le suspense est fort en attendant l’annonce des résultats par l’arbitre centrale, Loreleil Thiefin.
Jusqu’à la délivrance !
Florian conserve son titre. Félicitations !
La remise des prix se prépare. Nicolas Lelièvre, organisateur de l’événement, prend le micro.
Et commence par remercier l’équipe arbitrale de la FFB qui a officié sur cette première journée : arbitres centraux, assesseurs, chronométreurs, speaker. Bravo et merci !
Une arbitre locale, Gigi, est mise à l’honneur : c’était son dernier arbitrage. Après plusieurs années d’investissement dans l’arbitrage du béhourd, elle range sa tenue pour se consacrer à sa vie de famille. Elle reçoit tous nos remerciements et nos espoirs de la voir revenir dans ce milieu dans quelques temps ! Sa bonne humeur nous manquera.
Après les efforts, le réconfort.
Une quarantaine de personnes, combattants et staff mêlés, se sont retrouvé pour notre habituel repas au Restaurant du Centre :
Dimanche 10 mars : compétition de profight léger
Dimanche matin, la zone de combat a changé : à la place de la lice en bois, voici qu’un tatami a été installé.
Au programme aujourd’hui : du profight léger, reprenant grosso modo les mêmes règles que la veille mais avec un équipement différent.
Même protocole que la veille : briefing de la compétition par Flora Lelièvre, arbitre en cheffe, et Cyril Picheret, arbitre central.
La compétition est au format tournoi, et non duel isolé comme hier : catégorie homme poids léger, poids moyen, poids lourd et catégorie féminine.
Les combattants se préparent…
Et c’est parti !
Nous avons eu l’immense plaisir de recevoir une délégation de combattants polonais, dont deux combattantes.
Les combats s’enchaînent sous le regard des jeunes du club, qui seront, un jour, peut-être, eux aussi intéressés par le profight…
Car si le béhourd léger est accessible dès 3 ans dans sa forme duel / mêlée à l’épée bouclier, la catégorie de combat “profight léger” n’est ouverte qu’aux majeurs.
Et d’ailleurs, un jeune Écuyers vient de passer l’âge fatidique et s’aligne pour la première fois dans une compétition de profight ! Attention : Jules Charles entre en lice.
Bref, nous avons plus filmé que photographié…
Une fois les combats terminés, le tatami est investi par les enfants !
Tandis que se prépare la remise des prix.
Comme il se doit, les arbitres sont chaleureusement remerciés.
Wiktoria Oleś, présidente de la Fédération Européenne de Soft Armored Fighting (SAFEF), salue les combattants et les organisateurs et donne rendez-vous à tous le monde pour les Championnats d’Europe de Béhourd Léger, qui se tiendront de nouveau à Champeix les 8 et 9 juin 2024 !
Puis Roger-Jean Meallet, Maire de Champeix prend la parole pour redire tout son attachement au club local et aux partenariats entre notre association et les collectivités locales.
Nous inaugurons sur cette édition de la Tour d’Argent, les “Boucliers” : ces trophées (imaginés et réalisés par Cyrille Foret) sont confiés aux vainqueurs des différentes catégories et seront remis en jeu chaque année sur ce même tournoi !
Leur nom est inscrit au dos. Nous espérons créer une tradition qui perdurera des dizaines d’années !
Profitant de sa présence, Wiktoria Oleś improvise une petite réunion avec Flora Lelièvre (responsable de l’arbitrage pour la SAFEF) et Guillaume Andrieux (trésorier de la SAFEF) pour discuter du nouveau règlement sportif et préparer l’AG de la fédération européenne.
Et il est déjà temps de tout remballer, d’aller se reposer et de se tourner vers les prochaines échéances sportives…
Que toutes les personnes ayant contribué à la réussite de ce tournoi soient ici remerciées !
- Nicolas pour l’organisation, avec la participation active de Gronin (SAEA-Paris) et de Flora
- Thomas Chariot (SAEA-Paris) et ses gens pour le stream, avec côté Écuyers Flora, Romain, Cédric, Alexis
- Tom (SAEA-Reims) et Will, nos secouristes
- Stéphanie, pour la gestion de l’internat et toutes les attentions au gymnase
- Xavier Quentien pour les photos (à retrouver sur sa page Facebook), ainsi que Annick D’Hier
- tous les bénévoles Écuyers qui ont œuvré à la logistique : Fabien, Cyril, Romain, Anne, P.E. etc.
- et bien sûr Alexandra et sa brigade, à la buvette !
J’en oublie certainement… Merci donc à tous !