Première animation de campement pour les Ecuyers

Après de longs mois de préparation et de travail, les Ecuyers du Marchidial ont enfin fait leurs premiers pas parmi les médiévistes amateurs de la chevalier médiévale, à l’occasion des Fêtes Médiévales de Montferrand.

Une dizaine de jeunes du club, encadrés par quelques adultes, ont animé le campement du Chevalier du Marchidial ce samedi 2 et dimanche 3 juin, en accueillant petits et grands sur différents pôles : l’histoire de la chevalerie, la visite d’une tente de chevalier sur un tournoi, l’armement et l’entraînement du page et de l’écuyer, et, bien sûr, l’initiation au combat épée – bouclier.

Nous sommes dans les années 1360-1380, en Auvergne, au milieu d’une période plus ou moins calme de la guerre de Cent ans.

Le Chevalier du Marchidial, accompagné de son ami et voisin le Chevalier de Montaigut, fait route vers un tournoi duquel ils comptent revenir avec richesses et honneurs.

A l’occasion d’une étape dans leur voyage, leurs gens ont monté les tentes et les chevaliers profitent de leur temps libre pour poursuivre l’enseignement et l’entraînement militaire de leurs pages et écuyers.


NOTRE CAMPEMENT

Le groupe s’est retrouvé vendredi après-midi sous les remparts de l’ancienne cité de Montferrand pour installer le camp.

 

Les visiteurs sont accueillis par 6 panneaux didactiques abordant l’histoire de la chevalerie médiévales : de ses origines au Xe siècles à son déclin au XVIe, en passant par la formation du futur chevalier et par les fameuses valeurs de la chevalerie. L’objectif est aussi de déconstruire certains mythes comme celui du chevalier errant… Le temps nous a manqué cette année, d’autre thématiques seront développées pour les prochaines fois : les tournois et la guerre de Cent ans notamment.

Puis ils accèdent à notre grande tente, seule accessible aux visiteurs.

Sur la gauche, en bonne place trône notre pièce maîtresse du mobilier : un lit, fait maison, avec châlit en chêne et cordé, draps de lin, couverture en laine tressée, et quelques peaux pour complêter… Nous n’avons pas eu le temps d’habiller l’ensemble des murs, seule une partie est donc aux couleurs du Marchidial.

Lit adopté par ceux qui l’ont essayé d’ailleurs ! On y dort très bien, même si le matelas a tendance à s’enfoncer un peu au milieu…

Au centre, au dessus d’un coffre, une scène de la Tapisserie de Bayeux (qui n’est pas un tapisserie, mais une broderie, nous rappellera la brodeuse Claire Loup), montrant la sortie des troupes de Guillaume de Normandie de la ville de Hasting en 1066, allant mener une bataille importante pour sa conquête de l’Angleterre.

A droite, une zone de vie : petit coffre de rangement, étagère avec vaiselle, et deux chaises curules (aux motifs malheureusement non XIVe) attendent les amateurs d’échec pour une partie.

Notons que, si nous avons acheté les accessoires et décors, tous les meubles — sauf les chaises — ont été fabriqués par les Ecuyers aidés des parents.

 

Ressortant, un râtelier présente quelques armes de l’époque : épée, bâtarde, épée deux mains, hache, masse à ailettes, fauchon, bardiche et un gourdin.

A côté, un mannequin de frappe en paille permet aux Ecuyers de montrer quelques enchaînements à l’aide d’épées en bois.

Et enfin, une lice Modern Sword Fighting est installée pour permettre aux jeunes et moins jeunes visiteurs de s’adonner au combat épée / bouclier.

 


SAMEDI 2 JUIN

La matinée fût relativement calme jusqu’à 11h. Les jeunes Ecuyers entrent pour la première fois dans leurs costumes, et dans leur rôle. Le stress monte, le sentiment de ridicule dans ces vêtements pointe chez certains… Heureusement qu’on n’est pas au collège !

Là, le grégaire est alors bien utile pour faire retomber la pression, et quelques jeux suffisent à rassurer tout le monde.

 

La première journée, durant laquelle nous avons eu beaucoup de monde, bien aidé par un soleil radieux, a été l’occasion pour nous découvrir l’animation de camp. Malgré un manque d’organisation, tout s’est bien passé et le public était, comme d’habitude, ravi de découvrir notre activité.

 

Vers 20h, nous avons fermé notre lice pour enfin profiter d’un temps entre nous. Le debriefing nous a permis de mettre en évidence tous les petits couacs du jour et d’imaginer une autre organisation pour le lendemain.

Les parents ravitailleurs nous ont apporté le dîner qui a été rapidement mis à réchauffer sur le feu de camp : porc aigre-doux au gingembre, porée blanche, galettes de pois-chiche. Apprécié par tous !

L’air doux nous a permis de veiller tard.

Petit retour sur la journée :

Guillaume est très content de son nouveau costume,

d’autres ont finalement accepté le leur, grâce à un petit ajout personnel,

d’autres encore se voient déjà plus grands,

tandis que certains ont quand même du mal à décrocher pendant une journée des addictions du XXIe siècle…

 


DIMANCHE 3 JUIN

Aujourd’hui l’organisation a été revue pour éviter les moments de désœuvrement de nos jeunes. Puisque c’est à eux d’animer le campement, un planning tournant est mis en place : par binôme, chacun a un poste à tenir pour accueillir, guider, renseigner et présenter nos différents pôles. Une rotation est faite à chaque heure.

C’est ainsi que la matinée commence, jusqu’à ce qu’à 11h le camp est laissé aux adultes pour permettre aux jeunes de suivre l’animation proposée par Memoriam Crusades : une visite commentée de Montferrand avec la présentation de différents métiers anciens.

Géographie et urbanisme de Montferrand, présentation de la paysannerie,

de la cuisine,

de la fabrication de chandelle (et non de bougie !)…

Autant de sujets passionnants, mais la fatigue de nos jeunes à raison du dernier stand animé par Claire Loup : la broderie.

 

En début d’après-midi, alors que nous nous préparions de nouveau à accueillir beaucoup de monde, les organisateurs courent nous prévenir : le département est passé en alerte orange aux orages, et il doit pleuvoir fort toute l’après-midi ! Nous qui attendions (redoutions) la pluie en fin de journée, c’est la douche froide.

D’ailleurs, le ciel s’obscurcit rapidement :

 

Et c’est donc sous la pluie que nous replions et rangeons le campement trois heures avant la fin prévue de la Fête Médiévale de Montferrand. Grosse déception à ce niveau : l’organisation décidée la veille plaisait à nos jeunes, elle leur donnait un rôle accrue, une responsabilisation que chacun avait acceptée malgré l’inquiétude d’être en position d’apprendre des choses à des adultes et de mal faire. De plus, le défilé de fin de journée devait être le clou de notre weekend : les accessoires avaient été choisi, le cri de ralliement de notre groupe appris, tout était prêt.

Bref, ça aurait été bien de vivre cette deuxième journée jusqu’au bout. Malheureusement, il nous faudra maintenant attendre une autre occasion.

 

Appel donc aux organisateurs de fêtes médiévales : les Ecuyers du Marchidial sont motivés pour présenter leur travail et partager leur passion de la chevalerie et du combat !

 

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